Erigé au Néolithique, sans doute vers 3 000 av. J.-C., il est connu depuis le Moyen-Âge, sous le nom de « Petra fixa » (de petra ficta en latin, ou « pierre dressée dans le sol »), ce qui a donné son nom actuel de Pierrefitte. Si sa fonction initiale reste inconnue, il est rapidement devenu un lieu de culte, comme en témoigne la niche à offrande qui a été creusée sur l’une de ses faces à l’époque médiévale. Une tradition veut même que ce mégalithe ait été abandonné sur place par la Vierge Marie en personne, alors qu’elle se rendait à l’abbaye de la Sauve-Majeure, où elle comptait se servir du menhir pour fournir la pierre d’un clocher.
En fait, plus prosaïquement, le calcaire dont il est fait provient d’un coteau de Saint-Emilion, à quelques kilomètres de là… En outre, comme souvent, la religion et la superstition sont étroitement liées. Ici, la vénérable « pierre fichée », a longtemps été réputée pour ses vertus médicales, son contact permettant de guérir les boitements et autres rhumatismes. Mais les pratiques associées à cette croyance n’ont pas résisté à l’ère de la Raison : elles sont tombées en désuétude à la fin du XVIIIe siècle.
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