Résumé

L’Histoire de la Franche-Comté se distingue par une longue fi délité à son indépendance. Le nom même de « Franche-Comté » traduit ce privilège de franchise et de liberté jalousement défendues. Cette singularité se lit dans les institutions : parlement de Dole, université précoce, villes franches et abbayes puissantes. Elle s’exprime aussi dans une fidélité obstinée à la maison de Bourgogne, puis aux Habsbourg d’Espagne, qui firent de la Comté une place stratégique face à la puissance française et à ses appétits. Puis les guerres et les sièges ont profondément meurtri la région jusqu’à sa conquête finale par Louis XIV en 1678, à l’issue du traité de Nimègue. Pour autant, l’intégration au royaume de France ne fit pas disparaître l’attachement à une identité propre, longtemps nourrie de nostalgie pour les « libertés comtoises ». Aujourd’hui encore, la Franche-Comté conserve cette réputation d’austérité souriante, de fidélité aux traditions et de fierté discrète. Carrefour européen, région de passage entre Rhin et Rhône, entre France et Suisse, elle a toujours su défendre son originalité sans jamais s’éloigner des enjeux de son temps. Une petite patrie qui, au fil des siècles, a trouvé dans son attachement à la liberté le fil conducteur de son destin. Un destin dont les pages de cet ouvrage se proposent de détailler quelques-unes des grandes étapes.