L’histoire du kouign-amann
Non, la duchesse Anne ne connaissait pas le kouign-amann. Ce dessert populaire serait né au XIXe siècle à Douarnenez, dans le Finistère, vers les années 1860. Plusieurs versions existent sur ses origines – une d’entre elles en particulier évoque le boulanger Yves-René Scordia qui manqua peut-être un jour de farine et utilisa davantage de beurre –, mais on le trouve désormais un peu partout dans les autres départements de Bretagne et même bien au-delà des frontières régionales ! Côté proportions, le pourcentage de beurre est assez impressionnant (officiellement 400 g de farine, 300 de beurre et 300 de sucre).
Le kouign-amann n’est pas toujours facile à préparer : « Le fait qui veut, le réussit qui peut », dit-on à Douarnenez. Sa confection est alors davantage réservée aux professionnels : connaissance technique, expérience et tour de main, ingrédients de qualité (pur beurre… et avec du beurre, demi-sel ou non, bien frais), petits secrets peut- être aussi. Intérieur bien feuilleté et fondant, extérieur doré croustillant.
Si les recettes et l’aspect peuvent varier – celui de Douarnenez a des losanges sur le dessus –, le kouign-amann se déguste plutôt nature et tiède de préférence. On le trouve parfois aux pommes (acidulées, s’il vous plaît !). Sous forme ronde pour 4, 6, 8 personnes ou en parts découpées dans un grand plat. Ou encore enroulé en individuel.
Depuis un peu plus de vingt ans, existe le Véritable kouign-amann de Douarnenez.
