Elles sont belles, les bûches de Noël ! Chaleureuses, aussi, et le plus souvent succulentes.

Elles ont une grande et riche histoire : la bûche du boulanger-pâtissier ne rappelle-t-elle pas la bûche de bois déposée dans la cheminée ? Oui, avant d’être un savoureux gâteau préparé à l’occasion des fêtes de Noël, il s’agit du gros morceau de bois devant brûler pendant toute la veillée. Une grande, grosse et longue bûche se consumant très lentement dans l’âtre (parfois pendant trois jours ou même pour les douze jours du cycle, jusqu’au Nouvel An), parfois bénie de laurier ou de buis, voire aspergée d’eau, de lait, de miel ou de vin… Une bûche dont le nom peut aussi varier selon les régions et dont les tisons peuvent être conservés comme protection.

 

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C’est au cours du XIXe siècle que le gâteau est apparu, mais il ne s’est vraiment popularisé qu’après-guerre au milieu du XXe. Quelle délicieuse tradition culinaire, cette bûche gâteau dessert de Noël ! Vous connaissez bien sûr la belle et savoureuse bûche au café, au chocolat, au Grand Marnier, à la vanille ou au praliné, avec génoise et crème au beurre. Un biscuit élaboré avec des ingrédients de qualité, moulé et découpé ou bien roulé, imbibé de sirop, au bon beurre et garni de crème parfumée, avec un nappage tout esthétique évoquant lui-même – par l’emploi d’une poche à douille cannelée – l’écorce de l’arbre et une coupe en biais aux extrémités dessinant le cœur du bois (ces deux parties coupées pouvant être déposées sur le dessus pour représenter les nœuds). Le tout traditionnellement recouvert d’élégantes décorations de houx, de minuscules sapins, de lutins, parfois de pères Noël, de petits outils de travail du bûcheron (hache, scie), de possibles copeaux, de champignons en sucre aussi.

Symphonie de parfums et de couleurs

À ces traditionnelles bûches pâtissières se joignent aujourd’hui d’autres bûches diversement parfumées, bûches glacées, entremets, mousses de fruits, crème mousseline, biscuits croquants ou moelleux, dacquoises, sablés, meringue, feuilletines… Dans chaque cas, vous aurez le choix des couleurs et des saveurs. Parfum unique, duo, trio. Trois chocolats, noisette-amande, caramel au beurre salé ou saveur crème brûlée, pistache, nougatine, façon nougat glacé avec son coulis ou bien forêt noire avec ses cerises, ou encore ambiance orange de Noël et ganache de chocolat noir, gelée, compotée, purée, fruits secs, morceaux de marrons glacés, grains de pralin, crème glacée ou sorbet, crème de marrons, dés de pêches, compotée de pommes, poires, fruits rouges, cassis-citron, brisures de framboises, parfois même mangue ou fruits de la passion, yuzu et noix de coco râpée… Quelque chose de fruité, de léger, avec de vraies purées de fruits mixés, des arômes naturels (sinon quelques rares colorants également naturels certifiés) et peut-être de plus en plus de fruits de la région (et de saison ?) plutôt que des fruits exotiques venus de loin, des produits artisanaux et locaux… Vous aurez même le format bûchette à disposition si vous désirez maintes dégustations.

 

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Quant au mot lui-même, écrivez-le plutôt avec son bel accent circonflexe : oui, le mot bûche (latin °buska, d’où l’accent circonflexe comme trace de l’ancienne lettre s) serait d’origine germanique, tout comme le mot bois. On y verrait presque un peu de la cime des arbres de la forêt. Et l’on retrouve le même accent avec le bois qui brûle dans l’âtre de la cheminée…