La cathédrale Saint-Étienne de Bourges, chef-d’œuvre gothique, se distingue par ses dimensions impressionnantes et son architecture unique. Découvrez ce monument emblématique à travers ses caractéristiques distinctives et son histoire fascinante.

Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, attirant plus de 600 000 visiteurs par an, la cathédrale de Bourges est le monument emblématique de la capitale berruyère. Tel un phare à l’horizon on dit de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges qu’elle se voit jusqu’à 50 km à la ronde. Ce qui est sûr c’est que ses dimensions impressionnent dès le premier regard : 120 mètres de long pour 41 mètres de large (la plus large de France) et une hauteur qui culmine à 65 mètres (pour la tour du Beurre).

 

Une architecture gothique unique

Chef d’œuvre de l’art gothique, la cathédrale de Bourges est unique à plus d’un titre. Outre ses proportions, l’unité de sa conception est aussi remarquable et due au fait qu’elle fut édifiée rapidement à partir de 1195. En effet dès 1230 tout le gros œuvre est achevé.  Elle est alors la première grande cathédrale à être érigée en France au sud de la Loire.

L’édifice présente de nombreuses particularités qui en font sa renommée. En effet, bien que très large, la Cathédrale Saint-Étienne de Bourges ne dispose pas de transept ce qui renforce son impression de grandeur et d’unicité. Quand on lui fait face, les 5 portails d’entrée et leurs tympans respectifs impressionnent également, notamment le principal, qui retranscrit le jugement dernier avec beaucoup de réalisme.

 

Les tours et les vitraux

De cette façade s’élèvent les deux tours : la tour sourde au sud, nommée ainsi car elle n’a jamais reçu de cloche et la tour du Beurre au nord dont les 396 marches peuvent être empruntées pour admirer la perspective du bâtiment et aussi une vue panoramique sur la cité berruyère.

Lorsque l’on jette un coup d’œil sur ce grand navire, on ne peut être que surpris par la longueur de sa nef et l’absence de transept, qui marquent son unicité. La cathédrale Saint-Étienne abrite un ensemble rare de vitraux datant du XIIIe au XVIIe siècle. Gravir les 396 marches de la tour nord ou « tour de Beurre » pour admirer une surprenante perspective sur la cathédrale et une vue panoramique de la ville.  Cette dernière tour s’est écroulée au début du XVIe siècle, et a été reconstruite, c’est pourquoi elle intègre quelques éléments de l’architecture Renaissance. Pour financer cette reconstruction, les fidèles ont versé des taxes, gagnant ainsi le droit de… manger du beurre durant le Carême, d’où son nom aujourd’hui.

Les cryptes et détails insolites

À l’intérieur, la cathédrale possède un ensemble magnifique de vitraux du XIIIe siècle, réparti sur les trois étages de l’élévation du chœur. Ces vitraux diffusent une lumière colorée sur la pierre amplifiée par le jeu des volumes intérieurs.

La visite des cryptes en sous-sol permet de découvrir le tombeau du duc Jean de Berry (1340-1416). Œuvre de Jean de Cambrai, le gisant en marbre blanc repose sur une dalle de marbre noir. La partie basse du cénotaphe a été mutilée à la Révolution. Il était à l’origine installé dans la Sainte Chapelle de Bourges.  Au centre, la rotonde abrite une mise au tombeau monumentale (XVIe) offerte par le chanoine Jacques Dubreuil. Elle renferme également les tombes des archevêques de Bourges décédés depuis la Révolution. À ne pas manquer non plus à l’intérieur de la cathédrale : l’orgue monumental ou encore l’horloge astronomique qui est la plus ancienne de France.

Enfin, insolite, les bâtisseurs de la cathédrale Saint-Étienne ont caché des détails surprenants dans l’édifice religieux. Ainsi l’un d’entre eux, facétieux a sculpté une paire de fesses au beau milieu d’une frise extérieure…