Deux ans auparavant aux JO d’Athènes (2004), Laure Manaudou a remporté trois médailles (l’or sur 400 m nage libre, l’argent sur 800 m nage libre et le bronze sur 100 m dos), est parfaitement préparée. Après une saison 2005 de transition, où elle n’a décroché qu’une médaille d’or aux championnats du monde sur 400 m nage libre, 2006 doit être l’année de la pleine maturité et de l’explosion au sommet de la natation mondiale.
Poussée par son coach devenu lui aussi une légende, Philippe Lucas, elle bat deux fois le record du monde du 400 m nage libre cette année-là. Et la première, c’est à Tours ! Le 12 mai, le public massé dans les gradins pour assister aux exploits de la belle sirène, est en transe : le chrono affiche 4 min 3’03’’. Le record du monde détenu depuis 1988 par l’Américaine Janet Evans tombe de 8 dixièmes.
Et le show Manaudou ne fait que commencer : à l’issue du week-end, elle décroche neuf titres nationaux sur 200 m, 400 m, 800 m, 1 500 m nage libre, 100 et 200 m dos, 200 et 400 m x 4 nages ainsi que sur le relais 4 × 200 m nage libre avec son club de Melun.
Les Tourangeaux ont la chance d’assister ce jour-là à l’une des plus belles prestations que la jeune femme, originaire de Villeurbanne et licenciée au club de Melun, n’ait jamais livrée…
Revivre le record du monde de Laure Manaudou, dans la bassin de la piscine Gilbert Bozon en 2006 :
