Au cœur de la ville de Strasbourg, la cathédrale attire chaque année des millions de visiteurs, venus admirer son architecture et découvrir ses trésors, tels que le pilier des anges ou l’horloge astronomique.

La cathédrale de Strasbourg telle que nous la connaissons a été édifiée principalement entre le XIIIe et le XVe siècle. Une première cathédrale avait été détruite en 1002 lors d’une guerre entre deux postulants au titre d’empereur ; elle sera reconstruite, puis détruite à nouveau, jusqu’à celle de 1220 qui résistera enfin aux saccages et aux œuvres du temps. De nos jours, avec près de 4 millions de visiteurs, Notre-Dame de Strasbourg, avec son clocher unique, est la cathédrale française la plus visitée après une autre Notre-Dame, celle de Paris bien sûr, mais avant les cathédrales de Reims et de Chartres. Ce chef-d’œuvre de l’architecture médiévale – « la huitième merveille du monde », comme la surnommaient ses contemporains – mêle deux styles fondamentaux, le roman, en cours jusqu’au XIIe siècle, dans l’abside, et le gothique qui lui succédera, remarquable au niveau de la nef et de la façade. Achevée en 1439, la flèche, à 143 mètres d’altitude, a longtemps été le plus haut sommet de la Chrétienté !

 

Attraits architecturaux et trésors patrimoniaux

Propriété de l’État depuis la Révolution, entretenue par la Ville de Strasbourg à travers la fondation de l’Œuvre Notre-Dame, la cathédrale, au-delà de ses attraits architecturaux qui à eux seuls valent la visite, recèle quelques trésors que l’on ne retrouve pas ailleurs : la chaire érigée en 1485 pour le grand prédicateur allemand Geiler de Kaysersberg, l’horloge astronomique réparée par Schwilgué au XIXe siècle (monument historique, chef d’œuvre de la Renaissance, elle est à l’origine l’œuvre de deux mathématiciens, un horloger et un peintre, mais fut transformée par Schwilgué entre 1838 et 1843), le Pilier des Anges, représentation en trois dimensions et dans le style gothique d’Ile de France du Jugement dernier, les grandes orgues, les vitraux, la rosace, sur la façade, érigée en 1290 et sans conteste l’une des plus grandes et des plus belles de France…

 

La cathédrale, au fil de l’histoire

C’est en 1439 que la flèche fut achevée, et au siècle suivant que des éléments gothiques furent ajoutés. Bien sûr, Notre-Dame a connu les soubresauts de l’Histoire, notamment, au XVIe siècle, l’essor du protestantisme, puisque le culte réformé s’est imposé à Strasbourg dès 1521. Au point qu’il a remplacé le culte catholique et qu’il a été célébré en langue allemande ! Ce n’est qu’en 1681, sous Louis XIV, que la cathédrale sera restituée aux catholiques et décorée dans le style baroque.

Un siècle plus tard survient la Révolution, qui n’occasionne pas spécialement de dégâts dans la cathédrale (les statues gothiques ayant été mises à l’abri par les habitants qui en ont mesuré la valeur !). Même si, comme ailleurs, elle est transformée provisoirement en Temple de la Raison.

Au cours des siècles suivants, de nombreuses entreprises de restauration, de préservation, vont être menées, toutes permettant in fine au vénérable monument de traverser les années sans subir trop d’encombres. Sa toiture connaîtra tout de même un incendie à cause des bombardements lors de la Seconde Guerre mondiale.

Strasbourg, au cœur de l’Europe

Stratégiquement située, Strasbourg est le symbole de la construction européenne, puisqu’elle abrite plusieurs institutions : le parlement européen, le conseil de l’Europe, la cour européenne des droits de l’homme, l’état-major du corps européen (Eurocorps), le centre européen de la jeunesse, le centre européen de la consommation, la Fondation européenne de la science, la chaîne de télévision Arte, l’assemblée des régions d’Europe, etc. La cathédrale de Strasbourg est le témoin historique de la construction européenne !