Chaque année depuis 1933, le calendrier cycliste de début de saison est ponctué par la course Paris-Nice. La Course au soleil traverse la France, de Paris à Nice pendant huit jours au mois de mars.

La création d’une course mythique

Au début des années 1930, un journaliste et patron de presse de l’époque décide de créer un événement afin de promouvoir les deux journaux qu’il dirige : Le Petit Journal à Paris et Le Petit Niçois à Nice. En 1933, il crée une course par étape reliant la capitale française à la ville balnéaire de Nice qui dure six jours, elle prend le nom de « Six jours de la route ». La course est un succès et sept éditions suivent jusqu’en 1939, avant le début de la guerre qui empêchera la tenue de la course. Lejeune, le fondateur de la course est condamné à mort et exécuté après la libération de la France en 1945. Le journal de l’époque Ce soir, organise la première édition d’après-guerre en 1946. L’opération ne sera cependant pas prolongée et l’organisation de la course sera momentanément interrompue.

 

La Course vers le soleil

En 1951, la course reprend vie. Elle est organisée sous le nom de « Paris-Côte d’Azur » à l’initiative de Jean Médecin le maire de Nice de l’époque qui souhaite promouvoir la Côte d’Azur et mettre en valeur sa ville de Nice. Succès garanti, la Côte d’Azur fait rêver. Les stars américaines viennent se ressourcer là-bas et Paris-Nice devient la route des vacances. La course prendra le nom de Paris-Nice en 1954, et passera de course professionnelle à part entière notamment à la suite des victoires de Louison Bobet et de Jacques Anquetil. La Course au soleil sera celle des rivalités entre les icônes du cyclisme Raymond Poulidor et Jacques Anquetil en 1966, qui divisera la France pendant une décennie. Anquetil dépasse Poulidor lors de la dernière étape à Nice et remporte son cinquième et dernier Paris-Nice. Ce sont ces affrontements qui ont permis à Paris-Nice d’acquérir cette grande notoriété auprès des coureurs cyclistes et du public. Mais Paris-Nice est également la course des coureurs capables de performer sur une semaine et d’être limité sur de plus longues courses. C’est le cas de l’irlandais Sean Kelly, une autre légende de ce tour qui a réussi à associer son nom à la course puisque dans les années 1980, il a remporté sept victoires, sept années consécutives.

 

Nice à l’arrivée

L’arrivée de Paris-Nice est située à Nice de 1933 à 1968, sur le quai des États-Unis ou sur la promenade des Anglais. Puis, de 1968 à 1995 la course s’achève au col d’Eze, néanmoins cette arrivée n’est pas reconduite dès 1996, en raison du faible nombre de spectateurs se déplaçant sur le col. Depuis 2005, la dernière étape de la course présente un parcours montagneux et les arrivées inédites dans l’arrière pays niçois se multiplient.