Le saviez-vous ? La principauté de Monaco, qui s’étend sur 2,02 km2, est le deuxième plus petit état du monde, après le Vatican. En revanche, c’est le pays le plus densément peuplé, avec plus de 19 000 habitants/km2.

La visite de ce territoire enclavé dans la France depuis 1861 réserve de belles surprises aux amateurs d’histoire et de patrimoine, à condition de rejoindre le Rocher, et pour cela d’emprunter la Rampe Major, chemin pédestre pavé de briques rouges, ou l’avenue de la Porte Neuve si vous êtes motorisé.

 

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Le Rocher, quartier le plus ancien de Monaco, à l’écart du tumulte urbain, regroupe à lui seul de nombreux sites à voir ou à visiter. Le Rocher ? Oui, c’est ainsi que l’on surnomme cette partie de la cité-état – un surnom très utilisé dans la presse people, qui l’emploie souvent à la place de « la Principauté ». Cet endroit, choisi par les Phocéens de Massalia au VIe siècle avant notre ère pour y fonder la colonie de Monoïkos, regroupe l’ensemble des institutions politiques : le Palais princier bien sûr, la mairie, le gouvernement, le Conseil national (parlement de Monaco), le conseil communal, ainsi que les tribunaux et… une prison ! La vieille ville abrite aussi des demeures Renaissance, le fort Antoine, la caserne des carabiniers, l’ancien hôtel des Monnaies, la cathédrale, des jardins (Saint-Martin, des remparts, de la promenade Sainte-Barbe), et le Musée océanographique. Beaucoup de choses à voir dans un petit périmètre ! Concentrons-nous donc sur les principaux sites.

À tout seigneur tout honneur : le Palais princier est, comme son nom l’indique – et comme personne, à moins de vivre coupé des médias, ne l’ignore – le lieu de résidence des princes de Monaco. C’est le 10 juin 1215, sous la conduite du consul Fulco del Castello, que les Génois posent la première pierre d’une forteresse : quatre tours carrées et massives, reliées par une simple courtine d’environ huit mètres de haut, un ensemble qui délimite encore de nos jours le périmètre du Palais princier. La forteresse va perdre son aspect austère au fil des siècles, chaque époque amenant son lot de transformations. C’est donc une histoire architecturale passionnante que les visiteurs sont invités à découvrir. Car le palais se visite (en partie, seulement les Grands Appartements). À noter : tous les jours, sur la place du Palais, se déroule en public la relève traditionnelle de la Garde. Rendez-vous à 11 h 55 précises !

 

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En chemin vers le musée océanographique, nous longeons le palais de justice (non ouvert à la visite), érigé au début de 1924 sur l’initiative personnelle du prince Louis II et inauguré le 1er mai 1930. Il a été bâti avec du tuf marin, une pierre grise et poreuse, incrustée de petits cailloux et de coquilles de mollusques, que l’on retrouve dans les remparts de Monaco. Le buste du souverain Honoré II, datant de 1568, figure sur l’une des façades. Puis nous arrivons très vite à la cathédrale. L’édifice de style roman-byzantin, construit en 1875 avec des pierres blanches provenant de La Turbie, abrite les sépultures des anciens princes. À l’intérieur, au côté du maître-autel et du trône épiscopal en marbre blanc de Carrare, se dresse un retable du peintre niçois Louis Bréa, datant de l’an 1500.

 

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Avant d’arriver au musée, le jardin Saint-Martin (on dit plutôt « les jardins Saint-Martin ») se présente comme une halte bienvenue. C’est le premier jardin public ouvert en Principauté, en 1816. Typiquement méditerranéen au départ (pinède, chênes verts, myrtes, pistachiers…), il a été complété par des essences exotiques au fil du temps. Cet écrin de verdure, dont les allées sinueuses et escarpées épousent le flanc de rocher, offre des vues exceptionnelles sur la « Grande bleue ». Voici enfin le célèbre musée océanographique, mondialement reconnu. Créé par le Prince Albert Ier – marin et précurseur de l’océanographie, il dirigea 28 campagnes scientifiques – et construit à flanc de rocher, il fut inauguré en 1910. À travers des aquariums, des salles, un Oceanomania (le plus grand cabinet de curiosités du monde marin), plus de 6 000 spécimens sont présentés dans ce temple de la connaissance qui couvre 6 500 m2. Des animations sont proposées aux océanographes amateurs, petits et grands…