Le Morvan, au cœur de la Bourgogne, séduit par ses paysages sauvages et son riche patrimoine. Entre forêts denses, lacs paisibles et villages pittoresques, découvrez cette région authentique et préservée.

Le Morvan : entre tradition et ouverture

Pointe septentrionale du Massif central, le Morvan, qui s’étend sur les quatre départements bourguignons (surtout sur la Nièvre), région rurale que l’on pourrait croire fermée sur elle-même, est au contraire ouverte sur l’extérieur. Ses sols granitiques pauvres, son climat rigoureux, l’absence de grands axes de communication sont trompeurs…

Certes, ce pays n’est pas le plus moderne qui soit : son habitat reste traditionnel, ses événements – foires, comices, festivals – très liés au calendrier agricole. Pour autant, de nouveaux habitants s’y sont installés ces dernières décennies. S’ils ont apporté du sang neuf, ils se sont parfaitement fondus dans les paysages et les habitudes locales. C’est qu’on ne change pas les Morvandiaux si facilement ! Des habitants fiers de leurs traditions et de leur identité. À tel point qu’ils ont accueilli le plus favorablement possible la création d’un parc naturel régional en 1970. Pour la préservation de leur territoire et de ses particularités, c’était une garantie.

 

Le Morvan : terre de montagnes et de paysages authentiques

Le Morvan, région naturelle, est avant tout une petite montagne, un relief peu élevé de formes arrondies, que séparent de profondes vallées. C’est la plus petite zone de montagne de France, tant en surface (près de 300 000 hectares) qu’en altitude (de 400 à 901 m, avec une moyenne de 600 m environ).

Un îlot granitique, entouré d’une Bourgogne plutôt calcaire et sédimentaire, un îlot constitué de terres agricoles et de forêts, ces dernières surtout situées au cœur du massif, avec ses feuillus (53 %), ses jeunes résineux et sa forêt mixte (47 %). L’occupation agricole est essentiellement composée de prairies (à 90 %). Ses particularités géographiques, géologiques et climatiques n’étant pas propices à la grande culture, le Morvan s’est spécialisé dans la production de bovins allaitants.

 

Terre de tourisme et de culture

Mais l’agriculture et la forêt ne sont pas tout. S’inscrivant pleinement dans la tendance des séjours courts, de proximité et verts, le Morvan, entre Paris et Lyon, est aussi une terre de tourisme et de culture. Les sportifs s’adonnent à la randonnée pédestre (1 500 km de sentiers balisés) ou équestre, au VTT (250 km), tandis que les curieux ont à leur disposition vingt musées et écomusées, et peuvent étancher leur soif d’histoire et d’architecture à Autun ou Vézelay, ou sur le site de l’antique Bibracte, capitale des Eduens, aux pieds du Mont Beuvray.

À marche tranquille, il est loisible à chacun d’emprunter les sentiers de découverte et d’embrasser la région depuis les points de vue. Une région plébiscitée par les amateurs de pêche et de sports d’eaux vives, l’eau, de bonne qualité qui plus est, étant partout présente. Au total, le réseau hydraulique compte 3 300 km de cours d’eau qui alimentent, au nord, le bassin de la Seine, au sud, celui de la Loire.

 

Les ressources aquatiques et lacs emblématiques du Morvan

Les étangs aussi sont présents en nombre : 3 450. Tous creusés des mains de l’homme, ainsi que les six grands lacs, pour l’alimentation en eau potable. Celui des Settons, qui couvre 320 hectares, est cependant dévolu aux loisirs. Conçu dans les années 1850 pour faciliter le flottage du bois en provenance des forêts morvandelles et à destination de Paris, c’est un incontournable de la Bourgogne.

Son barrage, haut de 20 m et long de 267, en granit local, est classé au patrimoine français depuis 1937. À près de 25 km au sud-ouest se trouve la ville de Château-Chinon, dont le maire a longtemps été François Mitterrand. C’est d’ailleurs là que le nouveau président a appris sa victoire, le 10 mai 1981. Un moment vécu en direct à l’hôtel… du Vieux Morvan.