Plus important carnaval de France, le carnaval de Nice est aussi reconnu comme l’un des incontournables au niveau mondial, à l’instar de celui de Rio de Janeiro au Brésil ou de celui de Venise en Italie.

Le carnaval de Nice se déroule, chaque année, en février pendant deux semaines, dont trois week-ends, occupe 1 800 personnes et en attire des centaines de milliers, venues admirer le « corso » – défilé de chars décorés sur un thème précis défini par l’« ymagier » (l’illustrateur) –, les géants et figures grotesques à l’effigie de personnages plus ou moins célèbres, et les démonstrations des compagnies d’arts de la rue qui rivalisent d’ingéniosité pour entraîner tout le monde dans la ronde.

 

 

Ce rendez-vous a été mentionné pour la première fois dans les textes en 1294… Mais c’est en 1873, avec la fondation du comité des fêtes placé sous l’égide de la municipalité, que le carnaval de Nice est entré dans la cour des grands : il fut alors décidé d’organiser des cortèges et des mises en scène, d’installer des tribunes payantes. Le 23 février de cette année-là, un carnaval résolument moderne était proposé aux spectateurs ravis. Mais il fallait faire plus original encore, et c’est ce qui fut proposé à partir de 1876 : une « bataille de fleurs », unique au monde… et toute pacifique puisqu’il s’agit surtout d’une pluie de végétaux produits localement, déversée sur le public par des comédiennes costumées. De nos jours, 250 000 tiges de fleurs, marguerites et lys surtout, et 21 tonnes de mimosas sont distribuées à cette occasion aux spectateurs réunis le long du parcours et autour de la place Masséna.