Quelle est populaire, la vache béarnaise ! Ce bovidé de l’ouest des Pyrénées a même son effigie sur blason, ancienne monnaie et drapeau. Mais, si la vache est rouge et bleue sur fond jaune lorsqu’elle est blasonnée, vous saurez la reconnaître en vrai dans les verts pâturages avec sa robe unie de couleur blonde ou froment… et ses longues cornes s’évasant en forme de lyre !
Oui, ce très ancien bovidé ancré dans son territoire est en quelque sorte l’emblème du Béarn (terre d’agriculture, de pastoralisme et de transhumance), parfois associé pour ses origines au peuple celtibère des Vaccéens (dont certains sont venus jusqu’au pied des Pyrénées et qui considéraient la vache comme un animal sacré). Le bel animal rustique évoque aussi les gras pâturages même si les terres béarnaises ne furent pas toujours d’abondance pour les paysans.
Courageuse, résistante, animal de caractère et de travail très apte à la traction, elle participe aux traditionnelles transhumances et son élevage produit viande et lait pour la fabrication du fromage. Mmmm ! Goûtez-en donc un avec du pur lait de béarnaise !
La vache béarnaise à travers le temps
Cette vache a failli disparaître à la fin du XVIIIe siècle (épizootie), mais elle sera reconsidérée au cours du XIXe avec le qualificatif « béarnaise » puis intégrée au début du XXe avec d’autres vaches au herd-book de la « race des Pyrénées à muqueuses roses » (ensuite appelée « blonde des Pyrénées »). Après la Seconde Guerre mondiale, elle manque encore de disparaître au profit de la « blonde d’Aquitaine ».
Race locale aujourd’hui préservée, élevée par des gens de terre passionnés et engagés, elle se rencontre dans les vallées et les pâturages de montagne du Béarn comme un patrimoine vivant… Entendez-vous justement résonner les lieux d’un joli tintement ? Les vaches béarnaises portent sans nul doute de belles sonnailles de l’atelier Daban !