Située à Reims, la porte de Mars (ou Porte Mars, comme disent les Rémois) est un monument romain daté de la fin du IIe siècle. Elle tient son nom d’un temple proche dédié à Mars, dieu romain de la guerre. Avec ses 32 mètres de long et ses 12 mètres de haut, c’est le plus grand arc du monde romain.

Sous le Haut-Empire, quatre arcs avaient été édifiés pour signifier la grandeur de Durocortorum. Inclus dans le rempart construit au IVe siècle, chacun devient alors l’un des quatre accès à la ville. L’arc Nord (le seul qui ait subsisté jusqu’à aujourd’hui) prend le nom de porte de Mars et indique l’entrée nord.

En 1228, la porte de Mars devient une partie du château des archevêques. Celui-ci est détruit en 1595 sur ordre d’Henri IV, laissant la porte emmurée. Redécouverte une première fois en 1667, elle est alors partiellement dégagée. En 1840, la porte est classée au titre des Monuments historiques. Le démantèlement des remparts de la ville en 1844 la dégage totalement de la gangue qui la protégeait. Elle est complètement extraite des remblais puis restaurée en 1854 par l’architecte Narcisse Brunette.

 

L’architecture de la porte de Mars

Trois arcades forment la porte de Mars. L’arcade centrale accueillait autrefois le grand axe nord-sud de la ville, utilisé pour le passage des chariots. Les deux arcades latérales étaient quant à elles empruntées par les piétons. La porte présente de nombreuses sculptures très détaillées sur son extérieur et sur les plafonds de ses trois arcades, incluant les jumeaux Romulus et Rémus allaités par une louve, des travailleurs agricoles, Léda et le cygne. La scène montrant Romulus et Rémus peut être interprétée comme rappelant la filiation entre Reims et Rome, puisqu’une légende locale veut que Reims ait été fondé par Rémus lui-même ou par ses compagnons, après leur fuite de Rome.

Depuis 2015, une grande campagne de restauration est soutenue par la fondation du patrimoine pour sauvegarder cet héritage gallo-romain.