Autrefois château-fort, Fort Queryas, situé dans les Hautes-Alpes, fait dorénavant partie du réseau Sentinelles qui regroupent les fortifications remarquables de la région.

Autrefois, les frontières de la France n’étaient pas aussi figées qu’elles le sont aujourd’hui. Il suffisait d’un traité pour que des places-fortes, des régions, des provinces soient réunies au domaine royal… ou remises à un autre pays à la suite de telle bataille, de telle négociation. Dans un contexte géopolitique tendu – la France luttait contre la maison de Habsbourg qui tenait les rênes de l’Empire et de l’Espagne, et devait dans le même temps se méfier des possibles intrusions anglaises –, il fallut, sous Louis XIV, parer le pays de fortifications massives.

 

D’hier…

Depuis le Moyen-Age, Château Queyras, comme on le nomme aussi, surveillait à 1 400 mètres d’altitude les allées et venues du Haut-Dauphiné et les pillards remontant de Provence. Assiégé en 1692 par les troupes du duc de Savoie, le fort, situé dans le département actuel des Hautes-Alpes, résista victorieusement.

Venu l’inspecter juste après ce haut fait d’armes, Sébastien le Prestre de Vauban, commissaire général des fortifications, décida de le rendre inviolable. Conformément à ses plans, et longtemps après lui, Fort Queyras fut jusqu’en 1740 l’objet de grands travaux visant à l’entourer d’une enceinte et à lui ajouter des bâtiments.

 

… à aujourd’hui

Fort Queyras fait partie du réseau Sentinelles des Alpes, créé par l’association Grande Traversée des Alpes, qui regroupe les fortifications les plus remarquables des Alpes, « empreintes singulières dans les paysages alpins, et qui sont autant de traces d’une histoire riche et surprenante entre le Royaume de France et les états de Savoie ».