Derrière ces chiffres transparaît la volonté de Louis XIV, le « Roi-Soleil », de bâtir un palais à sa mesure, c’est-à-dire à sa démesure, à partir d’un petit château, un ancien relais de chasse que son père Louis XIII, déjà, avait agrandi.
Cinquante années de travaux
Pour y parvenir, à partir de 1662 et pendant cinquante ans – Louis XIV s’y installera en plein chantier dès 1682 – tous les moyens seront employés, techniques, financiers, humains, sous la conduite, au départ, des architectes Le Vau et Hardouin-Mansart, du décorateur Le Brun, du jardinier Le Nôtre.
A la cour du Roi Soleil
Conçu pour éblouir, Versailles avait une autre raison d’être : en y organisant des fêtes resplendissantes, en y logeant et nourrissant une Cour, Louis XIV gardait sous la main les puissants du Royaume, cette haute noblesse qui avait failli mettre à bas la monarchie pendant la Fronde (1648-1653). Ainsi, il coupait court à leurs potentielles initiatives et jetait (bien formé par Mazarin) les bases de l’absolutisme qui durera un peu plus d’un siècle.
Versailles après Louis XIV
Ses successeurs marcheront dans ses pas. Jusqu’à la chute finale. Pour autant, passés les troubles, Versailles, même s’il ne retrouvera jamais les fastes d’antan, ne sera pas déserté par le pouvoir. C’est encore, de nos jours, le lieu de réunion du Congrès du Parlement français. Quant aux visiteurs, ils sont 8 millions à franchir ses grilles dorées chaque année et à se rendre pour certains jusqu’au Domaine de Trianon, à l’écart du château.
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